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 Noctë ▬ « Vivre au présent, penser au futur, oublier le passé. »

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Noctë
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Noctë


Messages : 11
Points : 5167
Age : 32
Classe du personnage : Rôdeuse.

Noctë ▬ « Vivre au présent, penser au futur, oublier le passé. » Empty
MessageSujet: Noctë ▬ « Vivre au présent, penser au futur, oublier le passé. »   Noctë ▬ « Vivre au présent, penser au futur, oublier le passé. » Icon_minitimeDim 18 Avr - 5:02


Noctë
Aux ailes immaculées





    L’air peu détendue, une jeune femme de taille moyenne vient s’asseoir sur un banc, face à une personne encapuchonnée. Elle sourit nerveusement, tordant ses mains pâles et fines. Ces même mains qui pouvaient se révéler si agiles lorsqu’elle chassait trahissaient aujourd’hui sa nervosité. Elle inspira silencieusement, mettant ses paumes à plat contre ses cuisses à peine cachée par le tissu d’une jupe, et releva le menton pour fixer l’individu en face d’elle. Elle ignorait son nom, son grade, ou même s’il faisait réellement partie de la Légion mais on lui avait demandé de parler d’elle, et on lui avait désigné cet être mystérieux. Ce dernier éleva alors la voix, une voix grave et puissante, mais sans aucune intonation agressive. On aurait même dit qu’il souriait.

    « Détendez-vous. Je n’ai jamais mangé personne. Dites-vous que vous allez acheter une livre de viande chez le boucher, rien de plus, rien de moins. »
    « Je ne raconte pas ma vie au boucher, lorsque je vais lui acheter quelque chose. » rétorqua vertement la rôdeuse, vexée qu’il devine aussi aisément à quel point elle était mal à l’aise.

    Il rit doucement.


    « Bien. Vous savez mordre, c’est un bon point. Maintenant, inspirez profondément et parlez-moi un peu de vous. Comment vous appelez-vous, jeune Daeva ? »

    Elle hésite, ses pommettes s’empourprant à une vitesse phénoménale. Elle fait mine de se lever, puis se rassoit lourdement sur le banc. Ses yeux, d’un vert très clair, se posent résolument sur la table qui la sépare de son interlocuteur. En bois grossier, pleine de veines et ayant l’air d’avoir vu beaucoup de repas, elle lui rappelle sa maison. Son « chez-elle ».

    « Je me nomme Noctë… »
    « Quel est votre nom de famille ? »

    Elle relève la tête, un sourire moqueur accroché à ses lèvres.

    « Nous ne sommes pas tous bien nés, les noms de famille ne sont pas essentiels, là d’où je viens. »
    « Je vois... » murmura-t-il d’une voix pleine de doute.

    Il ne comprenait pas, cela s’entendait. Noctë soupira en se redressant.


    « Je suis née dans une famille de paysans, non loin du Village d’Akarios, à Poéta. Et je suis fille unique, si vous voulez tout savoir. »
    « Mmmh, quelque chose me dérange… Il n’y a pourtant pas eu de naissance de fille dans la périphérie d’Akarios, à la période où vous êtes née… »

    Le corps de la rôdeuse se raidit brusquement. Comment pouvait-il savoir ce genre de choses ? C’est à cet instant qu’elle remarqua les dossiers, épais comme le pouce, posés devant lui. Ses mains se crispent sur les bords de sa jupe. Personne n’avait jusque là réussi à comprendre qu’elle mentait. D’où sortait-il, celui-là ? Elle pinça les lèvres, le regard noir.

    « On dirait que ça ne vous plaît pas, d’être percée à jour par un inconnu. »

    Encore touché. Bon sang. Elle fait un geste pour se lever, mais remarque qu’elle n’arrive tout simplement plus à bouger. Elle tente avec plus de force de décoller ses pieds du sol, mais rien n’y fait. Noctë relève la tête, ses iris clairs lançant des éclairs.

    « Qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce que vous me faites ?! Laissez-moi partir ! » son ton durcit « Tout de suite. »

    L’homme encapuchonné rit doucement. Il sort une plume et un encrier, trempe la première dans ce dernier et glisse une feuille de parchemin vierge pour y écrire. Malgré ce qui est entrain de se passer, il reste neutre ; presque amical.

    « Je suis ici pour faire en sorte que les personnes qui rejoignent nos rangs ne soient pas là pour nuire à notre légion. Et vos mensonges… n’arrangent pas les choses, Noctë. Pourquoi mentir ? Je ne sens aucune mauvaise onde venant de vous, et votre aura n’est ni hostile, ni souillée par un quelconque méfait. Alors, cessez ces enfantillages ; nous avons tous un lourd passé et ce n’est pas en le cachant que vous vous en libèrerez. »
    « Taisez-vous ! Vous ne savez rien de mon passé ! Rien, vous entendez ?! Et ne pensez pas que je vais tout vous dire pour intégrer cette fichue Légion ! Je… Je… »

    Elle semble s’étouffer avec sa colère, et fuit le regard de cet inquisiteur au visage caché. Ses yeux sont emplis de larmes, mais elle ne les laissera pas couler.

    « Que cachez-vous ? »
    « »
    « Soit, je vous laisse partir. »

    L’homme fait un geste de sa main libre et aussitôt, le poids qui pesait sur le corps de la rôdeuse disparaît. Elle aimerait se lever et filer d’ici en vitesse, seulement ses jambes tremblantes ne veulent pas. Elle s’essuie rageusement les yeux.

    « Vous ne savez rien… »
    « Mis à part que vous avez déjà dit ça, il est évident que l’on ne peut rien savoir de vous si vous vous cachez derrière vos mensonges, Noctë. »

    La jeune femme aux cheveux d’argent serre les dents. La réplique cinglante et pleine de bon sens de cet inconnu lui a fait ravaler les paroles acérées qu’elle lui destinait. Elle grimace puis finalement se lève lentement. Elle pose ses mains à plat sur le bois, fait mine de s’en aller et au dernier moment plante son regard émeraude dans la pénombre du visage de son interlocuteur.

    « Je m’appelle Noctë. C’est tout ce dont je me souviens… Il y a environ deux ans, mes parents m’ont trouvée gisant sur l’île du lac de Poéta ; comme ils n’avaient pas d’enfants, et qu’ils avaient le cœur sur la main, ils m’ont recueillie. Bien sûr, tous les habitants savaient que je n’étais pas leur fille, j’étais beaucoup trop vieille et je ne leur ressemblais pas le moins du monde. »

    D’un geste brusque, elle détacha sa chevelure qui s’étala le long de son visage. Ses fines oreilles allongées pointaient à travers cette dernière ; Noctë n’avait réellement rien d’humaine. Et rien d’une elfe non plus. Certes, la couleur de ses cheveux était étonnante, et certes, elle avait des oreilles effilées, mais à proprement parler, elle avait des traits beaucoup trop « grossiers » pour être de souche pure. Une bâtarde, assurément.

    « Mais quand je me suis réveillée, au bout de trois ou quatre jours, ils me sont apparus comme mes vrais parents. Ma mémoire vierge avait besoin de repères et ils n’ont pas eu le cœur de me dire la vérité. Ni eux, ni le reste des habitants d’ailleurs. Je voyais les différences mais je n’y apportais aucune importance. »

    Elle se laisse tomber sur le banc, comme sujette à un brusque excès de fatigue.

    « Je rendais quelques services à Poéta, rien de bien méchant, mais comme je m’étais rendue compte que je savais me servir d’un arc et combattre… J’avais décidé de me rendre utile. Seulement… Seulement au fil de mes aventures j’ai commencé à me souvenir de certaines choses. Puis, je suis devenue Daeva et mon père m’a tout avoué. Ma mère étant morte pendant mes voyages hors de Poéta il s’est retrouvé seul, et quand j’ai pris mes fonctions il a dû sentir qu’il n’arriverait pas à me mentir plus longtemps… »

    Même si elle s’efforce de le cacher, une certaine colère transparaît à travers le ton de sa voix. Elle marque une pause, cherchant sans doute à se calmer, et relève la tête. Elle rattache ses cheveux en une haute queue-de-cheval sans quitter l’inconnu des yeux.

    « Bien. Vous savez tout. Je n’ai rien de plus intéressant à offrir qu’un passé que j’ai cru vrai pendant deux années de ma vie, et un autre passé dont j’ignore tout. Je pourrais très bien avoir trahi quelqu’un, avoir trahi les miens durant cette bataille dont je ne garde que de brèves images, mais le fait est que je ne suis plus cette personne. Qui que je fusse, celle qui compte maintenant c’est la Noctë qui a vécu à Poéta. Alors inutile de tergiverser, le plus important c’est de savoir vivre dans le présent et anticiper le futur. C’est tout. »

    Sur ces quelques mots, elle quitta la salle sans se retourner, ses cheveux d’argent captant les minces rayons de lumière. L’homme encapuchonné la suivit des yeux, et retira sa capuche lorsqu’elle eut disparu à l’angle du couloir. Son ample crinière noire réunie en un chignon complexe qui se terminait par une queue-de-cheval et ses iris aussi sombre que le charbon n’inspirait peut-être pas confiance au premier abord, mais il y avait quelque chose en lui qui attirait irrémédiablement le regard. De plus, le sourire qu’il eut en relisant ce qu’il avait marqué sur le parchemin le fit paraître plus avenant.


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